9 recettes italiennes pour faire voyager vos papilles

9 recettes simples que j’aime cuisiner pour m’évader en Italie

Buonconvento

« Affetto ? « *
C’est presque une menace !
Vittorio regarde Christian, puis me regarde. À mon tour j’échange un regard avec Christian.
Vittorio nous propose de recouper quelques tranches de jambon.
Peut-on dire non ? Nous en sommes déjà à la deuxième assiette de charcuterie.
Mais surtout comment dire non ?
Comment dire non à un jambon cru toscan fait par ses amis agriculteurs ?
Ce qui est sûr, c’est qu’on s’en rappellera de ce jambon.
Un vrai délice, un vrai souvenir de voyage…

* Littéralement « je coupe en tranche ».

Être à table en Italie est un véritable art de vivre : un moment de réel partage en famille ou entre amis.

Tout récemment j’ai démarré une enquête pour le lancement de mon activité autour de ce blog.
Et l’une des questions que je pose c’est « Que recherchez-vous en Italie ? »
Eh bien, j’ai été surprise des réponses !
C’est sa cuisine qui arrive en tête. Avant son art.
Ses paysages !
Ses plages…

C’est donc avec grand plaisir qu’aujourd’hui je vous ouvre les portes de ma cuisine pour vos proposer 9 recettes à refaire chez vous pour partir instantanément en Italie le temps d’un repas !

En Italie, le repas se décompose comme ceci « antipasto », « primo », « secondo », « dolce », « caffè » et le fameux « ammazzacaffè » (le digestif).
Je suis partie de recettes simples à réaliser pour que vous puissiez choisir un primo ou un secondo pour concocter votre menu.
Parce que la cuisine italienne est réconfortante et qu’elle n’est pas basée sur des millions de techniques.

Comme dit Marco Casolla de La Fabbrica di Marco à Toulon, c’est le produit qui fait tout !
Il est donc important de faire le choix de bons produits pour réaliser ces recettes.

Retrouver l’interview de Marco sur le blog :

Un coin d’Italie à Toulon : La Fabbrica di Marco

Voyage à Naples pour l’antipasto : mozzarella in carrozza

La mozzarella in carrozza est un produit street-food originaire de Campanie mais qui peut faire un antipasto très très gourmand.

Ingrédients
Pour 4 personnes
8 tranches de pain de mie ou de pain de campagne
2 boules de mozzarella de type fiordilatte ou de bufflonne
3 œufs
Lait
Farine
Chapelure
Huile végétale pour la friture
Sel
Poivre

Dans 1 récipient verser les œufs battus avec le lait. Dans une assiette verser la farine et dans une troisième assiette la chapelure.

Préparer la mozzarella. Bien appuyer dessus pour lui ôter l’excédent d’eau en faisant attention de ne pas l’écraser et la découper en tranches d’environ 1 cm.
Réserver pour qu’elle relâche encore un peu de liquide.

Couper les bords du pain et poser les tranches sur le plan de travail. Y déposer la mozzarella, en ne la faisant pas dépasser de la tranche de pain et recouvrir d’une tranche de pain en pressant pour bien sceller les bords.
Si les tranches de pain sont grandes, les couper en deux.
Si vous utiliser le pain de mie, couper en deux pour former un triangle.

Prendre chaque morceau et l’enfariner rapidement surtout sur les bords où on voit la mozzarella.
Tremper ensuite les morceaux dans les œufs puis refaire un passage dans la farine et dans l’œuf pour chaque morceau.
Passer ensuite chaque morceau dans la chapelure.

Faire chauffer l’huile, quand elle est chaude y déposer les morceaux et les faire dorer des deux côtés.
Il faudra de 2 à 3 minutes.
Déposer ensuite chaque morceau sur du papier absorbant.
Saler et poivrer à votre goût.

Servir encore chaud !
Il existe la variante au four mais disons que c’est beaucoup moins gourmand et le rendu et le goût sont différents.

Retour en enfance pour le primo : risotto alla pizzaiola

Le risotto originaire du nord de l’Italie peut se cuisiner de mille façon.
En général, à la maison, on aime surtout le faire aux cèpes au début de l’automne ou aux asperges au printemps.

Le risotto al latte de la Nonna n’est pas mal non plus, cela dit…
Mais vous me direz ce que vous pensez de la version pizzaiola!

Ingrédients
Pour 4 personnes
300 g. de riz Carnaroli
350 ml de purée de tomates
1 gousse d’ail
Quelques feuilles de basilic (à votre goût)
1 litre de bouillon de légumes
150 g. de mozzarella de Bufala
Quelques pincées d’origan (à votre goût)
Huile d’olive
Sel

Comme pour chaque risotto, on commence par la préparation du bouillon qui servira à la cuisson.
Remplir une casserole et y mettre 1 cube de bouillon (le mieux étant encore de le préparer soi-même !)

Hacher finement la gousse d’ail ou si vous préférez le laisser en chemise.
Le faire revenir dans l’huile quelques instants et ajouter la purée de tomates.
Saler légèrement et ajouter l’origan.
Faire réduire la sauce.
Ajouter quelques feuilles de basilic sur la fin.

Dans une autre poêle commencer la cuisson du riz.
Y verser l’huile et ajouter le riz.
Le faire toaster sur feu vif en remuant sans arrêt pendant 2 à 3 minutes.

Ajouter ensuite toute la sauce tomate, bien remuer afin que le riz absorbe la sauce.
De temps en temps ajouter une louche de bouillon pour continuer la cuisson du riz.
Vers la fin de la cuisson, goûter le riz pour éventuellement ajouter un peu de sel.

Lorsque le riz est cuit (un peu al dente et pas trop mou), sortir la casserole du feu et commencer à le travailler en mélangeant énergiquement avec la mozzarella coupée en petits dés.
Celle-ci en fondant deviendra filante.

Servir sans plus attendre avec quelques feuilles de basilic frais.

Départ immédiat pour Rome avec le secondo : Saltimbocca alla romana

Comme son nom l’indique, cette recette est un des mets les plus célèbre de la cuisine romaine, en Italie comme à l’étranger.
C’est un plat simple à préparer mais délicieux que l’on cuisine plutôt régulièrement !

Ingrédients
Pour 4 personnes
4 tranches de noix de veau
4 fines tranches de jambon cru
4 feuilles de sauge
Beurre
Vin blanc
Poivre
Farine
Huile
Eau

Faire préparer 4 belles tranches de noix de veau par le boucher.
Ensuite ôter le gras en excès et battre la viande pour la rendre fine.

Pour les 4 tranches ajouter au centre une tranche de jambon et une feuille de sauge. Fixer le tout avec un cure-dent. Enfariner seulement le dessous de la viande.

Dans une poêle verser 40 g de beurre et 20 g d’huile et laisser le beurre à température moyenne.
Quand le mélange est bien chaud y ajouter la viande.
Augmenter un peu la température des fourneaux de manière à bien dorer les morceaux de viande.

Poivrer (attention à ne pas saler car le jambon apportera déjà la sapidité). Quand la viande sera bien dorée, déglacer au vin blanc.
Quand l’alcool sera évaporé, couvrir et continuer la cuisson pendant une minute.
Réserver la viande dans une assiette et les garder au chaud.

Faire un fond de sauce avec le jus de cuisson en ajoutant 10 g de beurre et un peu d’eau et laisser réduire de manière à obtenir une crème un peu dense.
Disposer la crème au fond du plat, y déposer la viande et servir.

Le roi des desserts : le Tiramisù

C’est, je crois, le dessert préféré de Christian. Et il l’aime bien crémeux comme celui de sa Mamma !
Je ne vous raconte pas combien de fois il m’a dit que le mien ne contenait pas assez de crème… J’ai donc travaillé ma recette pour arriver à une version 100% crémeuse !

Les origines du tiramisù ne font pas l’unanimité. C’est le moins que l’on puisse dire.
Pour ma part, j’avais toujours entendu dire qu’il a été inventé par les lavandières pour se requinquer après la corvée du linge et reprendre des forces. « Tiramisù » signifie « Tires-moi vers le haut » donc « Remonte-moi (le moral)» en quelque sorte.
Mais il existe une version plus grivoise qui raconte que le tiramisù, aux propriétés aphrodisiaques, serait né du côté de Sienne en l’honneur du Grand-duc Côme III de Médicis, qui était très gourmand mais qui semblait avoir quelques problèmes de descendance, sous le nom « Zuppa del Duca ». Je vous laisse donc arriver à la conclusion du nom actuel…

Selon l’académie du tiramisù, en revanche – Oui… Il existe une académie ! – il aurait été inventé à Trévise dans une auberge nommée aujourd’hui Le Beccherie, entre le XVIIIème et le XIXème siècle.

Pour la petite histoire aussi, ce serait la cheffe Annie Féolde qui l’aurait remis au goût du jour dans son restaurant florentin l’enoteca Pinchiorri dans les années 1970 et qui participa à sa diffusion massive dans toute l’Italie.

Tout un mystère, donc ! La seule chose sûre, c’est que c’est extrêmement gourmand !

Ingrédients
300 g. de biscuits cuillère ou boudoirs
5 œufs frais de taille moyenne
500 g. de Mascarpone
80 g. de sucre
1 grande cafetière de café
Un peu de cacao en poudre

Commencer par faire la cafetière de café et le verser dans un plat assez grand pour pouvoir y tremper les biscuits par la suite.

Pour commencer on sépare les blancs des jaunes, en faisant bien attention à ne pas laisser de traces de jaunes dans les blancs, en les mettant dans deux récipients différents.

Battre les jaunes avec le sucre. Quand le mélange devient jaune clair et mousseux y ajouter petit à petit le mascarpone à température ambiante que l’on aura pris soin de battre pour le délayer. A l’obtention d’une crème dense et compacte, réserver.

Monter les blancs en neige. On doit obtenir une neige bien ferme.

Prendre une cuillère de blancs en neige et l’ajouter dans le récipient que vous avez réservé avec les jaunes, le sucre et le mascarpone. Mélanger énergiquement avec une spatule en bois afin de délayer le mélange.

Ajouter ensuite les blancs petit à petit, en mélangeant délicatement du bas vers le haut.

On commence alors à monter le tiramisù.

Distribuer une bonne cuillérée de crème sur le fond du moule. Ensuite tremper les biscuits dans le café froid, d’un côté puis de l’autre, et commencer à recouvrir le fond du moule.

Recouvrir ensuite de la moitié de la crème puis réaliser un autre étage de biscuits, trempés dans le café. Recouvrir du reste de la crème.

Mettre au frigo au moins 3 heures.
L’idéal est de la faire le soir pour le lendemain ou le matin pour le soir.
Avant de servir saupoudrer de cacao amer en poudre.

Il se conserve 48 heures au frigo… mais honnêtement ici c’est très rare qu’il dépasse les 24h !

Variantes

Christian adore aussi la version Nutella. J’utilise du lait pour mouiller mes biscuits et je mélange le mascarpone au Nutella. Je réduis aussi le sucre.

On fait aussi une version Stracciatella en ajoutant des morceaux de chocolat ou des pépites dans la crème au mascarpone.

Faites-vous plaisir selon vos goûts et vos envies !

Et en bonus… un aperitivo all’italiana

Comment pimper vos apéros et leur donner un tocco italiano ?

Pizzette

Ingrédients
Quantité pour environ 40 pizzette
2 pâtes feuilletées déjà prêtes (ou maison si vous savez faire !)
400 g de pulpe de tomates
250 g de mozzarella fiordilatte ou de Bufala
Huile
Origan
Sel

Préparer la sauce en versant la pulpe de tomates dans un bol, saler, poivrer, ajouter une pincée d’origan (à votre goût) et une cuillère ou deux d’huile.

Egoutter la mozzarella et la couper en petits dés.

Etendre les deux pâtes et à l’aide d’un emporte-pièce découper les pâtes de manière à obtenir des disques de 6 cm de diamètre. Les disposer sur une plaque allant au four.

Garnir les disques de pâte avec la sauce et quelques dés de mozzarella.

Enfourner dans un four chaud statique préchauffé à 200°C. Faire cuire les 10 premières minutes à l’étage le plus bas du four. Faire cuire sur l’étage le plus haut les 5 dernières minutes pour que la mozzarella obtienne une couleur dorée.

Servir chaud !

Farinata

La farinata est une fine galette de farine de pois chiche.
Elle serait née, par hasard, au temps des Républiques maritimes.
En 1284, Gênes affronte Pise dans la bataille navale de la Meloria. Au retour, les Génois se retrouvent pris dans une tempête. Des barils d’huile se mélangent à la farine de pois chiche. Le tout est recouvert d’eau de mer.
Comme les vivres commençaient à manquer sur le navire, on récupéra tout ce qui était récupérable et on servit aux marins ce mélange de pois chiche, huile et eau que l’on avait pris soin de faire sécher au soleil.

La farinata était née !

Ingrédients
900 ml d’eau
300 g de farine de pois chiche
50 g d’huile d’olive
10 g de sel
Huile d’olive pour huiler la plaque allant au four

Déposer la farine de pois chiche dans un grand saladier, y faire un puits et y verser petit à petit l’eau à température ambiante. Battre au fouet le mélange pour éviter la formation de grumeaux jusqu’à l’obtention d’un mélange liquide et homogène.

Couvrir avec un film alimentaire et laisser reposer à température ambiante de 5 à 10 heures, en mélangeant de temps en temps et en ôtant la mousse qui se forme au-dessus.

Après ce laps de temps, ajouter l’huile et le sel et bien mélanger.

Huiler abondamment une plaque allant au four et y verser le mélange. Mettre au four, chaleur statique, à 250°C et faire enfourner à l’étage le plus bas pendant 25 minutes jusqu’à ce que la farinata devienne dorée. Chaque ville ligure a sa variante avec du pesto, une couche de stracchino, romarin, oignons…

Je vous dévoile où la manger à La Spezia dans mon e-guide : Halte gourmande à La Spezia

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Bruschette tomates et mozzarella

Ingrédients
250 g de tomates
1 boule de mozzarella
1 pain de campagne en tranches
Huile
Sel
1 gousse d’ail
Quelques feuilles de basilic

Préparer les tomates en avance : les couper en petits dés, les mettre dans un saladier, saler, ajouter quelques cuillérées d’huile, un peu d’origan et un peu de basilic.
Réserver environ 30 minutes.

Couper des tranches de pain de campagne, les faire légèrement dorer au four pendant quelques minutes.

Gratter les tranches de pain avec une gousse d’ail très légèrement et déposer les tomates de manière à recouvrir la tranche de pain.
Remplir un plateau.
Servir !

On a une variante avec une couche de (vrai) pesto sur le pain à la place de l’ail.
Une tuerie !
La recette ci-dessous !

Un cours de cuisine à l’Antica Hostaria Secondini à La Spezia

Accompagnez ces trois préparations de quelques olives taggiasche, de taralli (on en trouve facilement dans le commerce désormais) et le tour est joué !

Pour le petit-déjeuner ou le goûter : biscuits Macine

Directement tiré du site de Mulino Bianco, le Macine faites maison, sont simplissimes à faire et délicieuses.
Je les ai déjà faites car Christian les adore au petit-déjeuner.

Elles sont aussi idéales à l’heure du thé ou pour le goûter des enfants.
« Una tira l’altra » comme on dit en Italien.

Ingrédients
500 g de farine T45
200 de beurre
100 g de sucre
50 g de fécule de pomme de terre
50 g de crème liquide
1 œuf
1 sachet de levure à pâtisserie
Arôme de vanille ou vanilline
Sel

Dans un verre mélanger une dizaine de gouttes d’arôme de vanille avec la crème.

Dans un saladier verser la farine, la fécule de pomme de terre, une pincée de sel, le beurre ramolli, le sucre, l’œuf et le mélange crème-arôme.
Mélanger tous les ingrédients afin d’obtenir une pâte homogène et former une boule.
L’envelopper dans un film alimentaire et la laisser reposer au moins 30 minutes au frigo.

Sortir la pâte du frigo et l’étaler en gardant une hauteur de 7mm environ.
A l’aide d’un emporte-pièce, détailler de petits cercles.
Avec un emporte-pièce d’un centimètre de diamètre ou le bec d’une douille de pâtisserie faire un trou au milieu du biscuit.

Etendre les biscuits sur une plaque de four et enfourner pendant 10 à 15 minutes dans un four préchauffé à 180°C.
Ces biscuits se conservent jusqu’à deux semaines dans une boite en métal.

Pour les journées chaudes : un granité citron comme en Sicile

Ingrédients
500 ml d’eau
250 g de sucre
500 ml de jus de citron non traité (entre 10 et 15 citrons en fonction de leur taille)

Dans une casserole verser le sucre et l’eau et porter à ébullition en remuant sans arrêt pour obtenir  un sirop.
Laisser refroidir le sirop d’abord à température ambiante puis en le mettant au frigo.

Pendant ce temps, presser les citrons pour en récolter le jus. Possibilité de filtrer le jus.
Ensuite mélanger le jus avec le sirop bien frais puis verser le mélange dans un récipient en verre allant au congélateur.
Au bout de 2 heures, sortir le récipient et racler les parties cristallisées et les « casser » et remettre au congélateur.
Refaire cette opération toutes les deux heures jusqu’à obtention de la consistance désirée.
Il faudra en général de 8 à 10 heures selon le récipient. Il faut la consommer tout de suite au risque de voir se former un bloc unique de glace.
Si c’était le cas, vous pouvez le passer dans un broyeur à glace (si vous en avez un !)

Et vous ? Dites-moi ! Quelle est votre recette idéale pour un voyage en Italie avec départ immédiat pour la péninsule ?
N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires!

Et si vous en voulez encore… Demandez à Svevo!

Moi cette vidéo m’a donné faim!

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