Pompéi renaît de ses cendres après la découverte de deux nouvelles fresques
79 apr. J.C. Une éruption du Vésuve ensevelie Pompéi. À jamais… Ou presque !
La ville a été découverte fortuitement au 16ème siècle lors de travaux mais les fouilles n’ont commencé qu’en 1748 pour ne jamais s’arrêter jusqu’à aujourd’hui, laissant encore un tiers du site environ à découvrir.
« Une nuée donc apparaissait, qui par son aspect et sa forme rappelait un arbre et plus précisément un pin. En effet, dressée tel un tronc svelte, elle semblait étendre ses rameaux […] elle devenait évanescente, s’élargissant, très blanche ici, ailleurs poussiéreuse et souillée par la terre et la cendre qu’elle avait soulevé. »
Pline le Jeune, témoin de l’éruption, dans ses Lettres à Tacite
En 1997, le site archéologique entre sur la liste du Patrimoine Unesco. C’est le site italien le plus visité après le Colisée à Rome. Je vous l’ai d’ailleurs suggéré dans ma liste des 50 choses à faire en Italie.
Fin 2018, ont eu lieu deux découvertes majeures pour la cité antique. D’abord, une inscription au charbon de bois (16ème jour avant les calendes de novembre, soit le 17 octobre) a mis en doute la date de l’éruption longtemps placée au 24 août 79 comme l’a écrit Pline le Jeune. Elle aurait eu lieu en octobre, comme l’ont aussi montré les fruits et légumes, récoltés généralement en automne, retrouvés sur le site archéologique.
La fresque de la reine Leda et le cygne
La seconde découverte de l’automne 2018 est cette fresque incroyablement bien conservée des ébats de la reine de Sparte et du dieu des dieux changé en cygne.
Selon la mythologie, Zeus, amoureux de Leda, sous l’apparence d’un cygne pourchassé par un aigle vient se poser sur rives de l’Eurotas. La reine l’accueille entre ses bras et le caresse pour le calmer. Quand le cygne quitte la reine, il laisse sur le rivage deux énormes œufs. De cette union naissent les Dioscures Castor et Pollux ainsi qu’Hélène et Clytemnestre.
La fresque de Narcisse
En ce début d’année, dans l’atrium de cette même villa, c’est une fresque de Narcisse contemplant son reflet dans l’eau qui est mise au jour.
Dans la mythologie grecque, Narcisse, jeune chasseur d’une grande beauté va surprendre son reflet dans l’eau limpide d’une source et en tomber amoureux.
« La beauté de ces salles nous a amenés à modifier le projet et à poursuivre les fouilles. Cela permettra quand même au public de profiter d’une partie de cette domus. »
Alfonsina Russo, directrice par intérim des fouilles
Qui sait si cette maison ne réserve pas d’autres surprises?
Informations utiles
Toute l’année le site est ouvert du lundi au vendredi de 09h00 à 17h, à partir de 8h30 les samedis et dimanche, et jusqu’à 19h30 du 1er avril au 31 octobre, sauf le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre. Le dernier accès est consenti 1h30 avant la fermeture du site.
Le tarif pour la visite des ruines de Pompéi est de 15 euros (tarif réduit de 7,50 euros). Le billet coupe-file vous en coûtera 20 euros. Un service de vestiaire est mis en place gratuitement.
2 réflexions au sujet de “Pompéi, mon amour”
Les commentaires sont fermés.