L’Italie aussi a sa barrière de corail

Un récif corallien a été découvert dans la région des Pouilles par des chercheurs de l’Université de Bari.

C’est sur la côte adriatique, au large de Monopoli et à 40 environ kilomètres de Bari, qu’a eu lieu cette formidable trouvaille : une barrière de corail, une première en Italie.

Je crois vous avoir déjà dit à quel point j’aimerais découvrir les Pouilles situées dans le talon de la Botte. Cette région m’attire depuis presque vingt ans maintenant et cette récente découverte ne fait qu’attiser mon envie de faire mes bagages et partir sur-le-champ pour Bari.

Les recherches qui conduisent à cette découverte

Le 5 mars dernier l’extraordinaire découverte a été publiée sur la revue Nature – Scientific Reports. Les chercheurs du département de biologie annoncent qu’ils ont trouvé un récif corallien au large des Pouilles.

Les recherches avaient commencé en 2016, lorsque le professeur Giuseppe Corriero, directeur du département de biologie de l’Université de Bari, voulait y voir plus clair après avoir observé « quelque chose d’étrange ».

Des chercheurs de l’Université Tor Vergata de Rome et de l’Université du Salento ont également participé aux relevés, avec des robots et des techniques d’immersion spéciales.

« En Méditerranée, c’est la première fois que l’on découvre un tel récif, avec des caractéristiques très similaires à ceux de la mémoire équatoriale. Le paradoxe c’est que nous l’avions sous les yeux et que nous ne l’avons jamais vu ».

Giuseppe Corriero, directeur du département de biologie de l’Université de Bari

Un récif semblable aux spécimens des eaux équatoriales

La barrière de corail, découverte en Italie, est semblable à celles qui peuplent les profondeurs des eaux des Maldives dans l’Océan Indien ou de Charm el-Cheikh en mer Rouge. Elle se trouve à environ deux kilomètres de la côte de Monopoli et d’après les premières estimations elle s’étendrait sur 2,5 kilomètres en largeur.

Les scientifiques pensent que le récif pourrait s’étendre au-delà de Monopoli, jusqu’à Bari au nord et jusqu’à Otranto (Salento) plus au sud, mais de façon discontinue atteignant une longueur de presque 135 kilomètres.

Les plongeurs se sont immergés entre 30 et 55 mètres de profondeur pour observer cette chose unique en Méditerranée et faire les premiers relevés.

Bien que le récif semble identique à ceux que l’on trouve dans les eaux équatoriales, on observe deux choses qui le rendent unique. D’abord, il y a le fait qu’il se trouve à environ 50 mètres de profondeur. Ensuite, il se distingue par sa couleur, des nuances allant de l’orange au rouge, jusqu’au violet, mais aussi son habitat :

« Dans le cas des récifs des Maldives ou de l’Australie, les processus de symbiose entre les madrépores* sont facilités par la lumière, alors que notre récif vit dans la pénombre et donc les madrépores constituent ces imposantes structures de carbonate de calcium dénuées d’algues ».

Giuseppe Corriero, directeur du département de biologie de l’Université de Bari

* animaux marins qui composent les récifs coralliens

Afin de protéger ce lieu exceptionnel, les chercheurs auraient déjà « alerté de manière informelle » le bureau de la protection des parcs et de la biodiversité de la région des Pouilles.

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