Découvrons 7 hébergements des plus insolites en Italie
Si vous recherchez un hébergement un peu particulier pour passer vos vacances, dans cet article, je vous propose de découvrir 7 hébergements insolites en Italie.
Histoire de donner à vos vacances une saveur authentique !
En Italie, bien souvent, les habitats ruraux sont là pour rappeler mais aussi raconter l’histoire de la péninsule et ses nombreuses strates. Les découvrir, c’est déjà une première façon de s’imprégner de l’histoire et de la culture italienne.
L’Italie connaît un très fort exode rural dans les années 1950. Les campagnes sont délaissées au profit des villes qui offrent du travail. Nous sommes alors en pleine période du boom économique.
Le monde rural s’en trouve marginalisé, surtout dans les zones centrales.
Puis dans les années 1980, en mode confidentiel d’abord, on assiste à une réhabilitation de l’habitat paysan. Les Italiens, mais aussi les étrangers, retournent à la terre en achetant de veilles bâtisses en ruine qu’il faut retaper.
Dans les années qui suivent, au cours de la décennie 1990, c’est le boom.
La Toscane est au centre de ce phénomène puis progressivement d’autres régions comme les Pouilles suivent le pas.
Depuis le début des années 2000, cette tendance se poursuit.
D’ailleurs, depuis quelques temps, les communes et régions italiennes cherchent même à attirer les étrangers qui voudraient acheter une maison de vacances en Italie pour la modique somme de 1 euro.
Je vous en parle dans l’article ci-dessous.
Et voilà que beaucoup de ces habitats ruraux (ou pas) se sont aussi reconvertis en hôtels de charme.
Souvent austères, dépouillés, rustiques, ils incitent toutefois à une sorte de retour aux sources, nous invitant à redécouvrir la dignité de l’identité paysanne.
Le premier des hébergements insolites en Italie : le dammuso
Les dammusi (dammusu en sicilien) sont des maisons rurales traditionnelles en pierres de lave à la couleur très sombre. Typiques de l’île de Pantelleria, située entre la Sicile et la Tunisie, elles sont la rencontre entre la culture arabe et de la population paysanne de l’île.
Ce sont des maisons au plan quadrangulaire dont le toit en forme de dôme servait à recueillir l’eau de pluie dans une citerne souterraine. Ces maisons sont constituées de 3 espaces : la kammira, l’arkova et le kammirino qui forment ensemble une seule et même pièce.
Petites fenêtres et épais murs en pierres sèches garantissaient la faible teneur en humidité des maisons mais également de se protéger aussi bien du froid que de la chaleur.
Elles sont construites selon le même modèle et disposent de plusieurs éléments caractéristiques comme la casena (niche dans les murs), la ducchena (assise en pierre qui délimite la terrasse), la pinnata (auvent composé de poutres et de roseaux) et les passiaturi (couloir reliant les pièces), le magnanu (potager), le jardinu (plantation d’orangers et citronniers) et u stinnituri (grilles pour faire sécher au soleil les grappes de raisins zibibbo entrant dans la fabrication du célèbre Passito).
Les dammusi de campagne étaient laissés à l’état brut tandis que ceux habités avait la façade principale crépie. Les plus riches mettaient même des carreaux au sol.
Une seule chose manquait à ces maisons : la salle de bains. Toutes ont été rajoutées au moment de proposer ces hébergements comme logements de vacances.
De nombreux dammusi sont en location sur les sites de location de maisons entre particuliers.
On ne le présente plus : le trullo
Depuis plusieurs années, le trullo est l’habitat de référence quand on prévoit un séjour dans les Pouilles. C’est déjà devenu un grand classique.
Typiques de la vallée de l’Itria et des Murge, au cœur de la région, ce sont des maisons de pierres sèches cylindriques au toit conique. Les plus célèbres sont certainement ceux d’Alberobello. Mais on peut en voir aussi à Locorotondo, Cisternino, Martina Franca, Ostuni ou encore Ceglie Messapica.
Ces maisons servaient autrefois de résidence temporaire aux bergers tenant les troupeaux dans la campagne. Comme pour le dammuso, l’épaisseur des murs et les rares fenêtres permettent une isolation thermique optimale.
On les découvrent souvent au cœur d’oliveraies séculaires, entourés de figuiers de Barbarie, bougainvilliers ou amandiers, ce qui contribuent encore à les rendre si pittoresques.
Les trulli d’Alberobello sont entrés sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1996. Ce qui en fait la singularité tient au système du construction plutôt primitif puisqu’il tiennent sans mortier.
Ils sont donc architecturalement parfaits !
Un exemple : Tenuta Monacelle
La maison du paysan sarde : le stazzu
En Gallura, au nord de la Sardaigne, on trouve les stazzi.
Il s’agit d’une grosse maison rectangulaire construite avec des blocs de granit. Habituellement composé d’une à deux pièces maximum, le stazzu avait aussi un four (lu furru) et un entrepôt (lu pinnenti).
Cet habitat fut le pivot de la vie rurale de milliers de bergers et d’agriculteurs pendant des centaines d’années.
De nombreux stazzi sont en location sur les sites de location de maisons entre particuliers.
L’un d’eux : Stazzu Coiga
Les désormais classiques Sassi de Matera
Un autre hébergement qu’on ne présente (presque) plus : les Sassi de Matera en Basilicate.
Le nom de « Sassi » vient des deux principaux quartiers Sasso Barisano et il Sasso Caveoso qui composent le centre historique de Matera.
Matera, cité troglodyte, fut la troisième ville plus ancienne du monde mais elle fut la honte de l’Italie en raison des conditions de vie insalubres de la population dans les Sassi.
Dans les années 1950, après l’évacuation des habitants en dehors de la ville, les Sassi deviennent une ville fantôme.
Ce n’est qu’en 1993 que la ville acquerra ses lettres de noblesse, en devenant le premier territoire du Sud de l’Italie à entrer sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.
Aujourd’hui, au cœur des Sassi réhabilités, on découvre des hébergements de qualité, tous plus beaux les uns que les autres.
L’un d’eux : Sextantio, Le Grotte della Civita
La ferme fortifiée de Sicile : le baglio
Le baglio est une ferme fortifiée sicilienne avec une grande cour intérieure, d’inspiration arabe et rappelant parfois les maisons du sud de l’Espagne.
La plupart des fermes furent construites à l’époque des Bourbons, entre XVIIIème et XIXème siècles, et rappellent facilement les images du film Le Guépard de Visconti (1963).
À l’origine, ce sont des bâtiments qui étaient habités par les propriétaires terriens et les paysans saisonniers. Elles permettaient au curatolo (chef des travaux) de contrôler les fermes de la région.
Ces véritables complexes sont entourés d’une nature luxuriante : vignobles, oliviers, agrumes, caroubiers, figuiers de Barbarie. Mais elles bénéficient aussi souvent d’une vue sur la côte à couper le souffle où le bleu de la mer se confondrait presque avec le bleu du ciel.
Aujourd’hui beaucoup de bagli ont été transformés en hôtels raffinés, au mobilier rustique mais de goût, et offrant une expérience unique.
L’un d’eux : Baglio Santa Croce
Le maso : ferme de montagne
Le maso est la ferme du Trentin-Haut-Adige. Le terme viendrait du latin mansio signifiant habitation. Il désigne une ferme autosuffisante composée d’un ensemble de bâtiments et de terres destinées en grande partie au pâturage.
Elle est généralement composée d’une grange, d’une étable et d’une petite pièce où cuire les aliments et faire le fromage.
Le cœur de la structure reste le stube : le salon habillé de panneaux de bois où toute la famille se réunit. En son centre, on y trouve un poêle de céramique ou de terre cuite, donnant son nom à la pièce.
Cet habitat n’a pas changé au fil du temps : on retrouve au rez-de-chaussée des murs de pierres recouverts de plâtre blanc tandis que l’étage est composé d’une façade de bois avec des balcons couverts. Le toit est pentu pour retenir un minimum de neige en hiver.
Ces fermes retrouvent aujourd’hui une deuxième jeunesse en devenant des hébergements touristiques qui permettent une immersion totale dans la vie rustique de la montagne.
De nombreux masi sont en location sur les sites de location de maisons entre particuliers.
Dernier des hébergements insolites en Italie : le phare
Le chant des mouettes pour se réveiller, vous en rêvez ? Ou c’est plutôt le son des vagues pour vous endormir qui vous plairait ?
Si vous avez une âme de vieux loup de mer, séjourner dans un phare devrait certainement vous plaire.
Le phare est aussi un habitat délaissé au fil du temps par les gardiens partis chercher fortune en ville.
Mais ces protecteurs des côtes et toutes les légendes qui y sont associées ne pouvaient disparaître si facilement et offrent désormais un moment d’évasion insolite à qui voudra bien se laisser tenter.
Avec en prime, une vue à 360 degrés, comme au phare de Capo Spartivento.
Alors lequel de ces 7 hébergements insolites vous tentent le plus en Italie ?
- Le dammuso
- Le trullo
- Le stazzu
- Les Sassi
- Le baglio
- Le maso
- Le phare
Dites-le-moi en commentaires !
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager! Vous avez peut-être des ami.es intéressé.es par le sujet?!